Il n'est pas normal d'avoir mal quand on a ses règles.

C'est l'une des phrases les plus répétées lors de ma formation de Naturopathe autour de la santé féminine. Alors pourquoi, la semaine dernière je reçois une femme en cabinet, à qui on a déclaré "c'est normal Madame d'avoir mal pendant vos règles". Des années d'errance médiacle pour finalement lui diagnostiquer plus tard une endométriose. J'étais sidérée, qu'en 2024 - 2025 il existe encore du personnel médical qui, se sentant dans l'incapacité d'aider leur patientes déclarent, faute d'explications ou de solutions à leur donner, "c'est normal d'avoir mal". A la fin de notre séance de naturopathie, j'ai conclu avec un grand sourire "Non vous avez raison, ce n'est pas normal d'avoir mal pendant ses règles".

Oui ce n'est pas agréable, oui cela peut être fatigant, mais vous tordre de douleur, non. Ce n'est pas normal. Et il existe plein de solutions pour diminuer la douleur des règles, même pour une endométriose, il faut juste trouver celle qui vous correspond, vous armer d'un peu de patience et de persévérence dans votre hygiène de vie. Alors, quels sont mes meilleurs conseils pour diminuer vos douleurs de règles ? Vous pouvez vous reporter à cet article de blog.

J'ai choisi cet exemple, pour vous illustrer le manque de connaissances, ou putôt peut-être de mise à jour sur les connaissances autour du cycle féminin, même dans le milieu médical. J'avais déjà consacré un article de blog sur l'endométriose, et les conseils pour diminuer l'inflammation se valent aussi pour les douleurs de règles. Ici je souhaitais plutôt vous parler de règles irrégulières et comment faire pour réguler son cycle avec la Naturopathie.

Sachant qu'aujourd'hui encore la réponse allopatique la plus courante est de prescrire la pilule pour réguler les cycles, alors que C'EST INCORRECT ! Cela ne va pas réguler vos cycles, vous n'aurez pas un vrai cycle ovulatoire avec les variation hormonales naturelles, mais un apport d'hormones de synthèse qui vont mettre en pause l'axe ovaire-cerveau et induire de "fausses règles" ou plutôt des "saignements de privation" ! Non la pilule ne régule pas le cycle. Il faut que je me calme parce que je pense que c'est l'une des fausses croyances qui m'énerve le plus dans le domaine du cycle féminin.

Quand savoir si les règles sont irrégulières ?

C'est quoi une durée normale d'un cycle ?

Dans les écrits on retrouve très souvent comme durée idéale les fameux 28 jours. Un cycle féminin régulier devrait comporter 28 jours.

Bon mais ça c'est la théorie, en réalité 15 à 20% des femmes observent un cycle de 28 jours exact. Un cycle reste considéré d'une durée physiologique normale entre 23 et 35 jours. En dessous il est considéré comme un cycle court et au delà, d'un cycle long.

70% des femmes auraient un cycle qui oscille entre 25 et 31 jours*

Il est également normal d'avoir des variations de quelques jours d'un cycle à un autre. D'après des études menés par le planning familial naturel sensiplan, 25% des femmes auraient des variations de cycle allant jusqu'à 6-7 jours, sans pour autant que cela ne soit un grand problème si elles restent dans la fourchette 23 à 35 jours.

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Mais pourquoi pouvons nous rencontrer de telles variations d'un cycle à un autre ? Et que faire lorsque cela devient un problème ?

Quand considérer que vous avez un cycle irrégulier ? Vous pouvez vous intérroger lorsque celui ci est en dehors de la fourchette 23 - 35 jours et / ou si les variation sont supérieures à 8 jours d'un cycle à un autre.

* Source : Frank-Herrmann P (2006) 28 Tage sind nicht die Regel. Ärztliche Praxis Gynäkologie 5: 30–32

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Pourquoi je ne suis pas réglée comme une horloge ?

Le cycle féminin est découpé en plusieurs phases :

• Les règles : le premier jour du cycle correspond au premier jour des règles
• La phase folliculaire (ovulatoire dans le shéma ci dessous): les follicules dans les ovaires entrent dans la course à l'ovulation, sous l'effet des oestrogènes, un follicule grossit plus que les autre et arrive à maturation jusqu'à...
• L'ovulation : le follicule est expulsé hors de l'ovaire dans la trompe utérine
• La phase lutéale : l'enveloppe du follicule se transforme en corps jaune qui sécrète de la progestérone, c'est la phase la plus stable du cycle (quand on ovule normalement) elle dure entre 10 et 16 jours.

C'est la phase folliculaire qui est la plus instable, c'est en général celle qui est en cause en cas de cycle irrégulier. Prenons le plus grand coupable : le stress, il peut interférer avec FSH et LH qui sont les hormones sécrétées par le cerveau pour dicter la conduite des ovaires et retarder l'ovulation. Le stress peut même entraîner une absence d'ovulation ou une ovulation de "mauvaise qualité" qui conduira à une phase lutéale "déficiente" (pas assez de progestérone ou phase lutéale trop courte). Pour en arriver là c'est qu'en général il y a déjà une phase folliculaire perturbée.

Un déséquilibre hormonal peut provenir d'une alimentation mal équilibrée, d'une hygiène de vie à améliorer, d'antécédants médicaux, d'un problème physiologique (par exemple un problème de thyroïde, de surpoids important), voire parfois de génétique... La naturopathie peut aider lors de règles irrégulières à trouver une cause possible, toujours en complément de la médecine bien-sûr, car seul un médecin peut poser un diagnostic. Les méthodes d'observation de cycle (MOC), telles que la symptothermie peuvent également donner une idée sur la durée des différentes phases de votre cycle et permet de vérifier s'il y a bien une ovulation.

Le Naturopathe pourra ensuite vous conseiller une hygiène de vie adaptée à votre cause de ce dérèglement du cycle : au niveau de l'alimentation, de l'activité physique, de la gestion du stress, du sommeil, quels compléments alimentaires choisir, ect...

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Que faire en cas de règles irrégulières avec la Naturopathie ?

Je vous rappelle que la pilule ne vas pas régler votre déséquilibre hormonal mais va le masquer et vous donner des saignements de privation. Je n'ai rien contre la pilule en tant que contraceptif ou comme une solution pour les femmes souffrants de règles douloureuses ou d'endométriose, mais je n'aime pas les faux arguments et les fausses bonnes raisons de la prendre.

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Si j'ai des cycles trop longs

Tout d'abord mon premier conseil serait de consulter un médecin, une sage femme ou un gynécologue pour détecter s'il n'y a pas de problème de santé sous jacent (SOPK, hypothyroïdie, hyperprolactinémie, aménorhée hypotalamique fonctionnelle...), car je rappelle que la Naturopathie ne remplace pas la médecine, et que le Naturopathe n'est pas en mesure de poser un diagnostic médical. Un bilan médilcal et sanguin seraient un bon premier point à faire.

Ensuite si vos prises de sang sont OK, que votre thyroïde fonctionne bien, que vos ovaires ont un aspect normal sur une échographie et que vos bilans hormonaux sont dans les "normes", voici les thérories possibles.

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1- Le Stress :

Qu'il soit émotionnel ou physique (activité physique de haut niveau, très intense, manque de nutrition...) le stress fait partie des premiers perturbateurs du cycle hormonal. Il peut rallonger la phase folliculaire et retarder l'ovulation.

En naturopathie il est possible de réguler son stress grâce à plusieurs techniques : respiration, plantes relaxantes ou adaptogènes, méditation, massages bien-être, réflexologie plantaire.

Dans tous les cas si vous êtes stressée, je vous recommande de vous supplémenter en magnésium, plutôt sous forme de bisglycinate de magnésium ou citrate de magnésium, ou du laboratoire Catalyons pour une version liquide. Vous pouvez en prendre en continu, car le corps ne le stocke pas et va en utiliser beaucoup lorsque l'on est en état de stress.

Je vous recommande également l'exercice de cohérence cardiaque, un exercice de respiration facile et accessible qui, si vous êtes régulière et le faites quotidiennement, fait baisser le cortisol : l'hormone du stress.

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2- Foie / système digestif / Inflammation :

Très souvent, il faut considérer l'axe digestif dans les préblématiques hormonal.

Le foie synthétise le cholestérol, précurseur de nos hormones sexuelles. Il dégrade également les hormones "utilisées" et va les déconjuguer. Ces hormones seront ensuite éliminées par les intestins. Or si vous avez un déséquilibre du microbiote intestinale et une barrière intestinale trop "poreuse" ces oestrogènes "déconjugués" vont retourner dans la circulation sanguine. Or ils sont beaucoup plus "aggressifs" et vont créer ces symptômes de SPM.

D'une manière générale, lorsque le microbiote intestinal et la barrière intestinale est déféctueuse, des toxines vont s'échapper dans le sang, activant ainsi le système immunitaire qui va réagir et engendrer une légère inflammation. Cette inflammation peut déséquilibrer nos hormones féminines.

Comment savoir par où commencer ? C'est un peu technique et cela dépend de chaque personne, je vous recommande de vous faire accompagner par un naturopathe si les probiotiques à eux seuls ne règlent pas votre problème ou l'empire. Dans tous les cas mieux vaut commencer par s'occuper de ses intestins avant le foie. En effet si vous faites une detox du foie mais que votre microbiote n'est pas prêt, les toxines vont retourner dans le sang, et vous risquer d'avoir des symptômes pas très agréables. Mieux vaut faire une consultation de naturopathie.

En première approche ? Adoptez une alimentation anti-inflammatoire et introduisez des omégas 3. L'inflammation peut également venir du stress, dans ce cas reportez vous aux conseils ci-dessus.

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3 - Une hyperoestrogénie relative ?

Dans les cas de cycles longs il y a bien souvent un déséquilibre entre le rapport oestrogènes / progestérone. Il y a trop d'oestrogènes comparé au niveau de progestérone. Vous pouvez le vérifier si vous avez également un syndrôme prémenstruel (SPM) avant vos cycles :

Tensions, douleurs dans les seins, humeur changeante, irritabilité, migraines, constipation, ballonnements, rétention d'eau, manque d'énergie, douleurs abdominales ou en bas du dos.

Dans ce cas certains compléments alimentaires, tels que les omégas 3, et plantes progestérone-like (Achillée Millefeuille, Gattilier, Alchémille...) peuvent vous aider. Je vous recommande tout de même de vous faire accompagner par un Naturopathe ou une sage femme, gynéciologue formé en micronutrition. Attention à certaines plantes si vous avez des antécédents de cancers hormono-dépendant (sein, utérus...) personnels ou dans votre famille.

De plus si vous avez un déséquilibre hormonal, je vous recommande de travailler en parallèle sur le microbiote intestinal et le soutien ponctuel du foie.

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Les solutions naturelles possibles :

- Tracker son cycle avec la symptothermie (je peux regarder vos graphiques) : c'est bon outil d'analyse qui permet de vérifier si vous ovulez, si votre phase post ovulatoire est suffisemment longue (progestérone), s'il y a plusieurs tentavies d'ovulations, ect... Bref cela permet de se faire une première idée sur la raison de ces cycles longs d'unpoint de vue hormonal.

- Consulter un Naturopathe pour trouver la cause de ces cycles irréguliers

- Adopter une alimentation anti inflammatoire : limiter produits laitiers de vache, gluten, aliments fris, le sucre raffiné, viande rouge. Avoir des légumes à chaque repas, privilégier les cuissons douces (vapeur, étuvée, wok...), avoir de bonnes graisses dans son alimentation (omégas 3, petits poissons gras, avoca, huile de colza, graines de chanvre, graines de lin, graines de chia, oléagineux...)

- Travaillser sur le rapport Oestrogènes / progestérone avec la phytologie et une supplémentation en omégas 3 EPA - DHA .

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J'ai des cycles trop courts

En général les cycles se raccourcissent lors de la péri et pré-ménopause. Si vous n'en n'êtes pas là, alors voici les autres causes possibles, encore une fois je vous recommande avant tout de faire un bilan médical, même plutôt gynécologique, pour vérifier que ce n'est rien de grave si votre cycle est inférieur à 21 jours ou s'il se raccourci d'une manière brutale :

- Vous avez un manque d'oestrogènes et donc probablement pas d'ovulation ou avec une phase lutéale raccourcie. Cela peut-être héréditaire ou fonctionnel.

- Pensez à vérifier si votre thyroïde fonctionne correctement (bilan sanguin à demander à votre médecin ou gynécologue), elle régule le métabolisme et joue un rôle également dans le cycle menstruel.

- Vous êtes en sous-poids, vous alimentez trop peu, malnutrition, anorexie...

- Hyperprolactinémie : déséquilibre hormonal, trop de prolactine (bilan sangin)

- Fibrome, endométriose, insuffisance ovarienne précoce...

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Si suite à votre consultation médicale, il n'y a pas de pathologie associée, voici mes conseils :

- S'observer avec la symptothermie : pour comprendre quelle phase du cycle pose problème, s'il y a ou non une ovulation

- Vérifier que votre alimentation est adaptée (nutritionniste, naturopathe...), ainsi que votre micronutrition (apport suffisant d'iode, de fer, par exemple...)

- Une plante pour vous aider : la sauge officinale : elle est ostrogène-like, elle va stimuler l'axe hypotalamo Hypophysaire sécrétion en augmentant FSH (qui augmente votre sécrétion d'oestrogènes) et LH (qui déclanche l'ovulation). Attention néanmoins car cette plante a quelques contre-indications (antécédents personnel ou familiaux de cancer hormono-dépendants, épilepsie, femme allaitante...)

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Je n'ai plus mes règles

Première chose à faire, consulter un médecin pour faire des analyses sanguines et un bilan médical.

Mauvaise nouvelle : vous n'ovulez pas. Bonne nouvelle : la plupart des causes d'anovulation sont foncionnelles et réversibles ! Deux sénarios sont possibles :

• Votre activité ovarienne est en dormance, ce qui peut être réversible ou non selon la cause (d'où l'importance de faire les analyses avec son médecin)
• Vos ovaires font leur possibles mais n'arrivent pas à atteindre une ovulation, ils sont bloqué dans la phase folliculaire.

La naturopathie permet de prendre en charge les causes fonctionnelles, si votre médecin n'a rien trouvé nou spourront creuser pour trouver la cause (stress, choc émotionnel, déséquilibre hormonal trop léger pour se voir sur une prise de sang....)

Les pistes possibles : stress, sport intensif, anorexie ou malnutrition, obésité, SOPK...

Si vous êtes une sportive de haut niveau : Limiter les dépenses (durée, nombre de séances) et augmenter vos apports nutrionnels. Vérifiez notamment si vous avez un apport suffisant en protéines et graisses insaturées (type omégas 3)

Si vous êtes en surpoids ou avez un SOPK avec surpoids : travailler sur la résistance à l'insuline, perte de poids (avec un naturopathe / diététicien / nutrionniste, endocrinologue...)

Si l'absence de règles est liée à un choc émotionnel ou à des violences sexuelles : En Naturopathie on pourra s'aider des fleurs de bac, et recommander un suivi psychologique / thérapeutique en parralèle (psychologue, hypnose, EMDR, ...)

Si l'absence de règles est liée à un SOPK, il est important de comprendre quel type de SOPK vous avez pour traiter la cause : est-ce un excès d'hormones androgènes, une hyper-oestrogénie, un SOPK avec une résistance à l'insuline ?

Une plante pour aider en cas d'absence de règles : le macérat concentré de bourgeon de framboisier. Il va réguler et stimuler l'activité ovarienne, est également plutôt oestrogénique, c'est aussi un gestionnaire des hormones stéroïdienne par leur précurseur : le cholestérol. Il possède également des propriétés anti-inflammatoires.

--> 15 gouttes dans un verre d'eau, en cure de 3 à 6 mois.

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Vous l'avez compris c'est un vaste sujet, pour résumer en cas de cycle irréguliers :

• Consulter un médecin / gynécologue et faites les bilans sanguins nécessaires car il existe plusieurs causes, des causes bénines à celles qui nécéssitent un suivi médical.
• Observer son cycle avec les méthodes d'observation du cycle telles que la symptothermie ou prendre sa température basale renseigne sur les différentes phase du cycle et de son ovulation ou absence d'ovulation.
• La Naturopathie permet d'optimiser son hygiène de vie, cibler la cause, peut apporter des solutions avec des plantes, l'alimentation et la gestion du stress...

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Pourquoi je peux vous aider en cas de règles irrégulières ?

Je suis Naturopathe certifiée FENA et je suis également formatrice en symptothermie avec la méthode sensiplan. Je suis en mesure de vous apprendre la méthode mais aussi d'analyser vos graphiques / vos observations de cycles et de vérifier si le cycle est ovulatoire, dysovulatoire, anovulatoire ; vérifier si la phase lutéale est assez longue, si la phase folliculaire paraît laborieuse, ect... Le bilan de Naturopathie permet également de faire un point sur votre hygiène de vie (alimentation, sommeil, sédentarité, stress...) et de l'améliorer ensuite via mes conseils de naturopathie. Enfin s'il y a un dérèglement hormonal léger qui ne nécessite pas de traitement médical (encore une fois, la pilule ne régule pas le cycle physilogique !) : les plantes peuvent être d'un grand soutient vers un retour à l'équilibre ! La réflexologie plantaire peut également donner de bons résultats.

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